Le virus identifié en Chine en janvier 2020 est un nouveau coronavirus, appelé COVID-19 (ou SRAS-CoV-2), comme le SRAS en 2002, qui provoque des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des Coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS-COV ou le SRAS. Toutefois, le COVID-19 se transmet plus facilement que le SRAS.
Le virus se partage en 2 types : L et S. Le type S est à l’origine de l’épidémie, mais le type L qui se serait adapté à l’espèce humaine en devenant plus virulent et plus contagieux représenterait maintenant 70% des cas (https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-deux-souches-sars-cov-2-circulent-plus-virulente-represente-70-infections-79909/).
La maladie se transmet par les postillons, notamment lors de contacts étroits avec une personne contaminée. Un des vecteurs privilégié de la transmission du virus est le contact avec des mains contaminées et non lavées. Le virus peut survivre quelques heures, voir quelques jours dans l’environnement.
Sévérité du COVID-19 :
- 81 % des cas confirmés sont légers (diagnostic de pneumonie légère ou sans évidence de pneumonie),
- 14 % sont sévères (présence de dyspnée, fréquence respiratoire ≥ 30/min, saturation d’oxygène ≤ 93 % et/ou infiltrats pulmonaires > 50 % en 24-48 heures)
- 5 % sont critiques (signes de détresse respiratoire, choc septique et dysfonction ou défaillance d’organes multiples)
Le taux de létalité global est de 2%, mais il semble plus sévère chez les hommes (3%) que chez les femmes (2%).
Symptômes :
Les symptômes sont susceptibles de varier en fonction de l’âge, de l’état de santé et du sexe des personnes.
Les principaux sont :
- Fièvre
- Toux
- Essoufflement
- Perte de goût et l’odorat
Le délai d’incubation (période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes) du coronavirus COVID-19 est de 3 à 5 jours en général, il peut toutefois s’étendre jusqu’à 14 jours. Pendant cette période, le sujet peut être contagieux : il peut être porteur du virus avant l’apparition des symptômes ou à l’apparition de signaux faibles.
Les rubriques en liens avec les risques professionnels :
1. Pourquoi le confinement du pays ?
Il a été estimé qu’entre 50 et 70% de la population sera touchée par le COVID-19 et cela probablement sous la forme la moins grave (81% des cas sont légers). Cependant, en ne respectant pas le confinement, la propagation du virus va toucher d’avantage de personnes et potentiellement des personnes vulnérables qui vont développer les formes sévères voir critiques.
De plus, le confinement peut seulement retarder le pic. Il va limiter le nombre de personnes contaminées, mais surtout l’étaler dans le temps. Cette directive a pour objectif de limiter la propagation et permettre aux hôpitaux de prendre en charge les formes sévères et critiques de la maladie.
Le Monde, dans une courte vidéo, explique rapidement et simplement l’intérêt du confinement https://www.youtube.com/watch?v=ItqzGIP335I.
Le temps gagné permet aussi d’en connaître toujours plus et de mettre en place des protocoles de prise en charge ; mais aussi d’identifier les médicaments les plus efficaces.
Le confinement a donc un rôle dans la lutte du COVID-19. Le comportement de la population sera un facteur crucial dans la gestion de cette crise.
2. Mode de transmission
Par postillon lors de contact étroit avec une personne contaminée. Un contact étroit comprend :
- le partage du même lieu de vie (par exemple : famille, même chambre),
- un contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre et/ou pendant plus de 15 minutes, lors d’une discussion,
- le flirt,
- les amis intimes,
- les voisins de classe ou de bureau,
- les voisins dans un moyen de transport de manière prolongée,
- la personne prodiguant des soins à un cas confirmé ou personnel de laboratoire manipulant des prélèvements biologiques d’un cas confirmé, en l’absence de moyens de protection adéquats.
3. Les personnes à risque
- les personnes âgées de 70 ans et plus
- les patients présentant une insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV
- les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV
- les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie
- les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale
- les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée
- les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise (médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mm³, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques, atteints d’hémopathie maligne en cours de traitement, présentant un cancer métastasé)
- les malades de cirrhose au stade B au moins
- les femmes enceintes à partir du 3eme trimestre de grossesse
- les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40kg/m²)
Non concernés :
- Valvulopathies cardiaques sans IC, Péricardiites
- Diabète avec microalbuminurie (signes biologiques)
- Cancers guéris ou non traités
- Cancers sous hormonothérapie
4. Quel comportement individuel adopter ?
- Si je n’ai pas de symptômes j’adopte les gestes barrières et les mesures de confinement
- Si je n’ai pas de symptômes mais que j’ai eu un contact étroit ou je vis avec une personne malade du COVID-19 :
- je m’isole : par du télétravail ou en arrêt de travail
- j’adopte les gestes barrières
- je prends ma température 2 fois par jour
- Si j’ai des symptômes évocateurs de COVID 19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires) :
- j’appelle mon médecin traitant ou un médecin par téléconsultation
- je n’appelle le 15 que si j’ai des difficultés respiratoires ou si j’ai fait un malaise
- Je m’isole : interdiction de contact social, notamment avec les personnes fragiles. Je ne touche pas les éléments fréquemment utilisés par mon entourage (téléphone, télécommandes…). Je lave quotidiennement les surfaces régulièrement touchées (poignées de portes…)
- Si je suis un professionnel de santé ne présentant pas de symptômes mais que j’ai eu un contact avec une personne malade du COVID-19, en l’absence de mesures de protection appropriées :
- je m’auto-surveille en prenant ma température 2 fois par jour
- j’adopte les gestes barrières
- je porte un masque sur mon lieu de travail et avec les malades pendant 14 jours
- je contacte un médecin et me fait tester systématiquement en cas d’apparition de symptômes ;
Si j’ai des symptômes évocateurs de COVID 19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires) : cf. point 3.
5. Modalité d'arrêt de travail
Déclaration d’arrêt de travail simplifié (Cette procédure ne concerne pas les personnels soignants des établissements de santé) declare.ameli.fr pour :
- les salariés contraints de garder leurs enfants : covid-19-des-arrets-de-travail-simplifies-pour-les-salaries-contraints-de-garder-leurs-enfants
- les salariés considéré comme personnes à risque élevé : covid-19-extension-du-teleservice-declareamelifr-certaines-personnes-risque-eleve
6. Quelles mesures pour les femmes enceintes ?
Dans le cadre des mesures de prévention, l’Assurance Maladie a étendu le dispositif de dérogation permettant aux personnes à risque de bénéficier d’un arrêt de travail à titre préventif aux femmes enceintes dans leur 3ème trimestre de grossesse (https://www.ameli.fr/tarn-et-garonne/assure/actualites/covid-19-extension-du-teleservice-declareamelifr-certaines-personnes-risque-eleve). Toutefois, cette dérogation ne s’applique pas au personnel soignant des établissements de santé. Les personnes concernées doivent se rapprocher de leur généraliste ou spécialiste.
Pour les femmes enceintes dans leur 1er et 2ème trimestre de grossesse, vous pouvez prendre contact avec le SMTI 82 afin d’être conseillées.